Je ne l'ai pas vraiment lu car j'ai abandonné officiellement au bout de 80 pages. C'est très, très rare que j'abandonne un bouquin car je suis convaincue qu'on peut trouver du positif en chaque livre. Il s'agit de L'entreprise des indes d'Erik Orsenna, tombé par hasard dans ma PAL il y a des années. C'est l'histoire de Christophe Colomb racontée par son frère, censé révéler les magouilles du projet et tout à un prêtre qui consigne son récit, bref. ça aurait pu devenir intéressant par la suite mais j'ai dû m'arrêter à cause de l'écriture, mélange de fautes de langue basiques et de platitude sans nom.

De la science-fiction, voilà un moment que je n’en avais pas lue !
Silo (titre original : Wool) est un roman de science-fiction post-apocalyptique écrit par Hugh Howey
Résumé
Dans un monde post-apocalyptique, à une époque indéterminée, les êtres humains sont obligés de vivre dans un immense bunker souterrain pour se protéger des conditions de vie mortelles qui règnent à la surface de la planète. Autour d'un immense escalier, et sur 144 étages, une hiérarchie sociale s'est mise en place, les classes dominantes sont les plus près de la surface, les ouvriers sont profondément enterrés, faisant tourner les machines. Le shérif, dont la femme est morte pour avoir demandé à sortir malgré le tabou et l'interdiction liés à cette idée, décide de mener son enquête sur les raisons qui l'ont poussée à faire ce choix. Il sera rapidement convaincu qu'un complot est à l’œuvre, cachant la vérité au peuple du silo.

Très bon roman d'anticipation, prenant malgré un manque de souffle au milieu

Un livre mêlant habilement science-fiction et thriller, qui m’a tenue éveillée tard dans la nuit. J’étais prise dans l’histoire au point de ne plus pouvoir m’arrêter, cela faisait longtemps que je n’avais plus été atteinte du syndrome de « allez, encore un petit chapitre » avant d’aller dormir, et c’était divin ! Le roman est bien écrit, bien structuré, les chapitres donnent envie d’en apprendre toujours plus sur les origines du Silo, sur le monde du dehors, sur les règles imposées au-dedans, mais aussi sur les différents personnages, leurs convictions, leurs peurs, leurs espoirs.

La première moitié du roman est divisée en trois chapitres consacrés à des personnages différents. On les découvre tour à tour, avec la crainte, qu’à chaque nouvelle partie, qu’à chaque nouveau changement, l’envie de lire, le suspense retombera, que l’attachement pour le nouveau personnage ne sera pas le même, mais il n’en est rien. On est sans cesse happé par l’histoire et les 300 premières pages passent à une vitesse folle. La fin est également très bien et n’est pas en reste en ce qui concerne les rebondissements, mais je l’ai trouvée moins dynamique et prenante. Le roman aurait peut-être gagné à être raccourci de quelques dizaines de pages.

L’atmosphère pesante de ce gouffre de 144 étages est palpable et vraiment bien décrite. On souffre avec les personnages qui mettent trois jours à remonter cet infernal escalier. L’idée de départ, de cette sorte de prison, de ce monde du dehors inaccessible, est admirablement traitée, du genre qui vous taraude encore longtemps. On se pose plein de questions tout au long de la lecture sur les raisons de ce Silo, sur les agissements des instances supérieures, sur la volonté de certains de sortir coûte que coûte. Comment en sont-ils arrivés là ? L’air du dehors est-il vraiment toxique ? Y a-t-il un complot derrière tout ça ? Lisez cet excellent roman et vous aurez toutes les réponses, après vous être comme moi joliment plantés en échafaudant toutes sortes d’hypothèse

Le Signal de Maxime Chattam.

Globalement, j'ai bien aimé. Y a deux trois trucs que j'ai trouvé un peu choquant et on voit quand même que c'est un mec qui écrit. ^^ Notament dans la construction d'un personnage :

Spoilsl!

Y a un personnage qui agresse sexuellement un personnage féminin dans l'histoire. Et la fille se remet très vite en disant qu'il faut avancer dans la vie. Puis le mec revient dans l'histoire en temps que sauveur et les autres vont se dire que malgré tout il a des bons côtés il qu'il peut changer si on lui donnait une chance, alors que c'est un type violent, machiavélique et peu raisonnable. Bref, j'ai pas adoré cette partie et à la limite si c'était pour faire ça l'agression n'aurait pas dû être présente dans le bouquin. Techniquement, elle ne sert pas à grand-chose dans la construction du scénario ou des personnages. On pouvait s'en passer si c'était pour faire "évoluer" ça comme ça.

C'est un roman d'horreur et de ce côté là c'est plutôt cool. Un peu long par moment, je remarque beaucoup d'inspiration de plusieurs films mais ça fonctionne bien. C'est pas ouf mais ça va, ça se lit facilement.

Dernière modification par Kira-11 (Le 03-02-2021 à 02h13)

J'ai beaucoup lu en fait depuis mon dernier post.

Alors : déjà, Croc-blanc de Jack London (1906). Gros coup de cœur ! C'est un merveilleux roman bien qu'un peu dur et triste par certains aspects. Écriture agréable et fluide, rythme et composition parfaits, un personnage principal non-humain génialement bien construit et cohérent. Si tous les livres sur les animaux et la vie sauvage étaient ainsi !

Car par la suite j'ai lu Le lion de Kessel (1958), mdrr... Je mets ma critique intégrale sous spoiler (attention c'est lourd et brouillon, j'ai "essayé" de bien détailler mes impressions suite à cette déception).

Spoiler (Cliquez pour afficher)

Quelle lecture laborieuse... Déjà, l'écriture synthétise presque tout ce qui me déplait à ce niveau ; "poésie" basée en tout et pour tout sur le ton du mystère, lyrisme de pacotille qui ne se forme que par ajouts superficiels, phrases courtes qui se veulent percutantes, sans compter les incohérences et les répétitions, les réflexions du narrateur qui sont d'une écrasante lourdeur et pour finir, le déroulement narratif bien trop lent pour un style d'une si médiocre qualité... A mes yeux donc, la forme ne contient aucune surprise, aucune originalité. La théâtralité du récit m'a laissée très clairement en dehors de la scène. Plus globalement, la poésie censée s'en dégager à terme repose sur deux ou trois principes thématiques qui sont ineptes dans le cas où ils nous paraissent insuffisants ou (plus justement), insuffisamment bien traités : basiquement, il n'est question que de luttes de pouvoir, de possession, de combat de la vie contre la mort, d'une vie faite de mort sans cesse renouvelée dans l'harmonie totale et chaotique des bêtes et des hommes, bref : d'un destin primitif. D'ailleurs la destinée imprègne toute l’œuvre : les signes sont un à un posés jusqu'au dénouement. Là encore, pas de surprise, peu de complexité.

Les personnages non plus n'ont pas aidé à me faire apprécier cette histoire. Nous ne savons strictement rien du narrateur sinon qu'il est un européen blanc voyageant en Afrique, il n'est donc pas attachant, voire il est irritant. La petite fille sauvage est presque un parfait cliché. John Bullit est insupportable de suffisance, il condense en bon chasseur (ex-chasseur, peu importe puisque il est revendiqué et réaffirmé à la toute fin ce "goût du sang") relents de colonialisme, relents de patriarcat, domination effective et symbolique sur les hommes, les femmes, les animaux, la nature, domination au sein de son Parc dont il est le chef, le défenseur et le gouverneur. Assurément, je vais un peu loin dans cette interprétation schématique, mais c'est clairement ce que m'évoque le personnage et peu d'éléments concrets viennent contredire cette impression. D'un autre côté, on peut affirmer en faveur du roman qu'il est sur ce point réaliste et cohérent avec son époque, enfin j'imagine, je n'en sais rien en vérité. Sybil Bullit n'est qu'un actant du drame familial qui se joue. Ce drame familial (qui prend infiniment plus de place que l'amitié entre le lion et Patricia, mauvais point pour moi) est dans la même veine que le reste, il ne m'a pas touchée car il n'est pas neuf, il est juste illustré une fois de plus. On peut d'ailleurs faire une critique psychanalytique approfondie et passionnante de ce roman, c'est une force que je lui reconnais (je déteste la psychanalyse et c'est au fond peut-être la raison principale pour laquelle je n'ai pas aimé ce roman). La psychanalyse lorsqu'on a un regard critique dessus, oui, bien-sûr, avec joie même. Mais ici, elle semble être une donnée de base et c'est ce qui m'a gênée. Enfin, j'ai aimé apprendre des choses sur les coutumes des Massaï, je regrette que les passages les concernant soient finalement peu nombreux.

J'ai également lu Atala de Chateaubriand (1802). Première partie du diptyque qu'il a pu former avec René, que j'avais lu il y a quelque temps. Atala est bien différent. Le romantisme passe ici par l'exotisme, c'est le récit d'un indien européanisé contrairement à René qui en symétrie (? peut-on parler de symétrie quand d'office il y a rapports de pouvoir, c'était l'idée de notre cher Chateaubriand disons aussi discutable soit-elle) est le récit d'un européen (René de fait) accoutumé à la vie des peuples autochtones d'Amérique. Malgré tout ce qu'il y a de problématique et de relatif dans la notion d'exotisme (c'est somme toute le même délire que l'orientalisme), ici je dirais que l'histoire n'est qu'une anecdote et que le seul intérêt du récit est tout entier dans ces descriptions de la nature sauvage d'Amérique, qui sont superbement écrites, incroyablement colorées et tout en relief, c'est vraiment beau. C'est comme une peinture du Douanier Rousseau : esthétisant as fuck, vif et ciselé. En comparaison René est une grisaille floue. On tient deux pôles opposés du romantisme ici.

Par la suite j'ai lu Ni ange ni bête d'André Maurois (1919). J'ai toujours confondu Maurois et Mauriac. C'est aussi mon premier Maurois comme j'ai lu mon premier Mauriac récemment. Du coup désolée mais je vais les comparer : l'écriture de Maurois est beaucoup moins fine et précise, plus "impressionniste", elle est davantage en dialogues. Dans Ni ange ni bête on suit l'histoire d'un jeune révolutionnaire au milieu du 19ème (roman historique donc), ingénieur qui s'installe en Province, qui s'y marie (histoire d'un mariage) et qui se butte à l'hermétisme de ses habitants face au changement. L'atmosphère provinciale et conservatrice de l'Abbeville de l'époque est bien rendue (ou son illusion), c'est ce que j'ai préféré dans tout le bouquin. Dès les premières lignes on se visualise la petite pluie quotidienne sur les rues pavées, les bâtiments à la fois imposants et modestes, la vie de tous les jours avec ses rituels divers et tristes. A part cela j'ai été indifférente aux personnages et aux enjeux révolutionnaires, présents certes mais faiblement rendus. Il me semble que c'est un premier roman ou du moins de jeunesse, ça se voit. Voilà.

J'ai lu de la poésie avec Ariel de Sylvia Plath (1965). Une écriture toujours aussi pure et touchante, mais c'était trop court comme recueil, à mon avis.

J'ai lu le premier roman d'une trilogie fantastique (ça faisait trèèèèèèès longtemps que je n'avais plus abordé ce genre!), Le Château (2014), d'Edward Carey, illustré par l'auteur. Je ne continuerai pas car ce n'est pas suffisamment ce que j'apprécie mais j'ai bien aimé, c'était loin d'être nul. Rien à dire sur l'écriture qui est efficace et fluide, très correcte mais qui n'est aucunement littéraire à mon sens (ou presque pas). L'histoire est bien pensée, bien ficelée, ingénieuse, il y a des enjeux sociologiques et philosophiques intéressants qui s'y dessinent vite et clairement. En bref c'est un roman sur les objets, atmosphère steampunk et "château ambulant". Par contre les personnages, bof bof.

Ensuite hier j'ai fini Le drageoir aux épices de Huysmans (1874). Des poèmes en prose plutôt prétextes à des exercices de style. Le fond est inexistant ou presque à mon avis. La forme est souvent sublime (c'est Huysmans), d'inspiration encore très très zolienne, trop appuyée par moments, le vocabulaire argotique et totalement obscur qu'on aime tellement chez Huysmans mais qui est ici assez maladroit. Pas fan, on sent bien que c'est un début, c'est intéressant comme tel mais pas au-delà je trouve.

Dernière modification par Isabella5553 (Le 03-02-2021 à 11h53)

Je viens de terminer le premier tome du Sang des sept Rois, écrit par Régis Goddyn.
Il s'agit d'une série de fantasy dans laquelle on suit principalement deux personnages qui ont des pouvoirs magiques qu'ils ne sont pas sensés avoir. En effet, dans cet univers, seules les personnes ayant le sang bleu peuvent avoir des pouvoirs. Lorsqu'elles ne viennent pas de la noblesse, ces personnes sont brûlées. Les nobles ayant le sang bleu sont regroupées dans la Garde et sont chargés de préserver la pureté du sang. Il existe des rebelles, qui sont des roturiers ayant le sang bleu et qui se sont enfuis pour échapper à l'Inquisition.
Ce premier tome était une belle découverte. L'univers est très riche et il y a de nombreux retournements de situation, notamment à la fin. Il y a aussi beaucoup de suspense, notamment à propos des rebelles, ce qui donne franchement envie de lire la suite.

J'ai lu Croquis parisiens de Huysmans, Bruges-la-morte de Rodenbach (ai vraiment bien aimé), Climats d'André Maurois (inattendu mais gros coup de cœur!), Le spleen de Paris de Baudelaire (m'attendais à mieux), Rythmes d'Andrée Chedid (je n'ai pas aimé du tout... le fond est bien mais la forme m'a énormément déplu), Qui j'ose aimer d'Hervé Bazin (autre agréable bonne surprise!) et enfin hier j'ai terminé les Poèmes d'Emily Brontë, j'ai bien apprécié mais sans plus.

Dernière modification par Isabella5553 (Le 26-02-2021 à 14h02)

je suis en train de finir Le Nom de la Rose d'Umberto Ecco. c'est vraiment un chef-d'oeuvre. si vous ne connaissez pas, ça se passe au 14e siècle dans une abbaye. en gros il y a plusieurs moines qui meurent dans des circonstances étranges et il y a une enquête pour découvrir la cause de ces morts ^^

Ai lu L'école des femmes de Molière, pcq un peu de théâtre ça fait pas de mal. Bien aimé mais bof, vite fait quoi. J'ai aussi lu Vigdis la farouche de Sigrid Undset d'après la reco d'Antastesia. J'ai bcp aimé.

J'ai (enfin) lu Dix petits nègres d'Agatha Christie, je ne m'étais encore jamais attaquée aux romans policiers, j'ai trouvé que c'était un bon début ahah

Bon, sans trop de surprise, j'ai adoré, l'écriture est super plaisante à lire, le scénario intéressant (même si je suis allée chercher trop loin quant au coupable ), je vais aller fouiller dans ses autres (noombreuses) oeuvres maintenant.

Je suis en pleine lecture de Bonjour Tristesse de Françoise Sagan, je ferai un post une fois fini pour mon avis

Le Cantique de l'apocalypse joyeuse de Arto Paasilinna, depuis très longtemps dans ma bibli. J'ai pas trop aimé, à partir de la centième page j'ai lu en diagonale. Les thèmes avaient tout pour me plaire mais le traitement et l'écriture ne m'ont pas du tout convaincue...

J'ai terminé Harry Potter et les reliques de la mort: j'ai adoré lire des détails superflu dans les films mais expliqués dans le bouquin. Mais pour être objective certaines scènes étaient bien mieux dans le film. En particulier pour la mort d'un personnage.

Spoiler (Cliquez pour afficher)

La scène est archi triste dans le film quand Dobby meurt, mais dans le film je trouve ça mal fait. Encore plus pour la mort d'Hedwige qui reste dans sa cage et qui a juste failli tomber, alors que dans le film elle vole et tente de protéger Harry et meurt pour ça.

J'ai beaucoup aimé voir Charlie à la fin, et aussi Percy qui revient et qui démissionne en plein combat ahah. Dommage qu'on ne voit pas ça dans le film. Je trouve aussi que la scène du combat entre Minerva et Severus est bien mieux amené dans le film que dans le livre.

Profondeurs de l'océan (Liz Braswell) : J'aime beaucoup l'évolution d'Ariel dans ce livre, enfin son statue dedans quoi. Elle a la classe je trouve. Par contre, le scénario en lui même est pas top et des passages dedans sont totalement illogique. Il y a quelques moments assez drôles, voir épique. Y a un détail qui me perturbe un peu c'est le féminisme trop forcé de l'auteure. Les personnages féminins se ressemblent beaucoup dans sa série Disney et je comprend totalement qu'elle veuille faire évoluer ses personnages de cette manière, mais c'était beaucoup trop forcé dans ce roman la, parfois inutilement. Ca passait crème avec Belle ou Wendy mais avec Ariel c'était abusif, un peu relou. Un peu mal amené quoi. 

Je suis en train de lire le Seigneur des anneaux. Je préfère largement les films pour le moment.

Dernière modification par Kira-11 (Le 09-03-2021 à 15h36)

J'ai lu Le Rivage des Syrtes de Julien Gracq. Une claque à retardement. Je m'explique : l'écriture est très, trèèèès lente (phrases proustiennes, surabondance dans les descriptions, répétitions, une INFINITé de comparaisons (sans dec faudrait compter le mot "comme" dans le bouquin), échappe de justesse à une lourdeur excessive seulement grâce à l'originalité des images...), le fil narratif également est lent en plus d'être ténu, les 3/4 du bouquin se composent de descriptions d'une géographie imaginaire (cf le titre). C'est un roman sur la guerre, mais le sujet n'est presque jamais explicite : tout l'enjeu est d'expliquer un indicible, un impensé historique, comment (re)nait un conflit, sur du vent, sous quelles formes indistinctes naissent les relations entre états, comment, globalement les choses "arrivent", la guerre arrive, survient, comment d'un coup des situations changent, si il y a un destin ou des chemins possibles derrière tout cela. On parle donc de destin au sens tragique et le roman est tragique, y a toute une lecture possible sous le prisme de la théâtralité (les dialogues, les double-discours, beaucoup de mise en scène, c'est un roman très théâtral en dépit de sa lenteur). C'est un des plus analysé de l'auteur, après coup je comprends pourquoi. ça a été laborieux cependant, je déteste la théâtralité dans le roman généralement, je déteste le ton du mystère, l'artificialité, on ne sait pas du tout où l'auteur veut en venir, etc, c'est très énervant. Je disais à un pote que Gracq c'est Kessel mais avec du talent mdr. T_T Et y a un peu de ça. Ce qu'il y a de perturbant dans ce livre c'est aussi une des images qu'il donne de la guerre, la guerre comme rencontre entre deux entités, rencontre quasi amoureuse qui doit advenir. C'est ce qu'il y a de terrible, de tragique là-dedans. Dans le même registre (amour/guerre), toutes les relations conflictuelles entre hommes sont érotisées, ceci est vraiment frappant (et intéressant, je trouve). L'absurde est également très présent en tant qu'autre facette du tragique : si on lit, par exemple, les dialogues avec un certain recul, ils sont réellement ridicules et à mourir de rire. Bref, c'est un coup monté, une farce stupéfiante. Je ne regrette pas d'avoir persévéré jusqu'au bout.

Dernière modification par Isabella5553 (Le 10-03-2021 à 12h27)

艺术是迈出的一步


Killing November T1 & 2 de Adriana Mather
Résumé: Imaginez : vous êtes une ado de 17 ans tout ce qu'il y a de normal. Et votre père vous envoie en pensionnat. Vous vous y réveillez, entourée de gardes en armure. Bienvenue à l'Académie secrète Absconditi, où les cours d'empoisonnement succèdent à la géopolitique. Et où les disparitions d'élèves ne sont pas rares.
Il faudra toute son intelligence et son sens de l'humour à November pour sortir vivante de ce guêpier...

Très sympa le thème n'est pas nouveau mais bien mené, l'héroïne s'adapte à sa façon n'a rien d'une cruche tout en gardant une part d'elle même


自然走向无限。

Ai lu (enfin!) les poèmes de Fernando Pessoa, cad ceux de ces "hétéronymes", Alberto Caeiro avec Le Gardeur de troupeaux et autres poèmes + ceux d'Alvaro de Campos. C'est vraiment ouf.

Sinon hier j'ai lu d'une traite Vent d'est, vent d'ouest, de la prix nobel de littérature 1938 Pearl Buck, c'est un diptyque familial très fluide sur 200 pages qui relate à la fois un choc des cultures et un choc entre générations. Le pdv est celui d'une jeune femme chinoise et globalement le livre est pas mal focus sur la situation des femmes en Chine (les "premières épouses", les concubines, tout le cérémonial et comment elles sont éduquées, la pression énorme qui pèse sur leurs épaules pour qu'elles aient des fils...). ça finit "bien" mais le tableau est très sombre olala...

Isabella5553 a écrit :

Ai lu (enfin!) les poèmes de Fernando Pessoa, cad ceux de ces "hétéronymes", Alberto Caeiro avec Le Gardeur de troupeaux et autres poèmes + ceux d'Alvaro de Campos. C'est vraiment ouf.

Sinon hier j'ai lu d'une traite Vent d'est, vent d'ouest, de la prix nobel de littérature 1938 Pearl Buck, c'est un diptyque familial très fluide sur 200 pages qui relate à la fois un choc des cultures et un choc entre générations. Le pdv est celui d'une jeune femme chinoise et globalement le livre est pas mal focus sur la situation des femmes en Chine (les "premières épouses", les concubines, tout le cérémonial et comment elles sont éduquées, la pression énorme qui pèse sur leurs épaules pour qu'elles aient des fils...). ça finit "bien" mais le tableau est très sombre olala...

Si tu aimes Pearl Buck, je te conseille Pivoine. C'est un très bon livre avec pour personnage principal une esclave chinoise.

Sinon, le dernier livre que j'ai lu est la première intégrale de La Belgariade, de David Eddings. En vérité, cela faisait longtemps que je souhaitais m'attaquer à ce classique de la fantasy et je n'ai pas été déçue! Les personnages sont attachants (surtout le personnage principal, Garion) et l'univers, bien que très développé, n'en reste pas moins abordable. J'ai franchement hâte de connaître la suite.

Dernière modification par Elizabeth509 (Le 30-03-2021 à 11h31)

Elizabeth509 : ah d'accord, merci pour la reco !

J'ai lu Clarissa de Stefan Zweig, un livre qu'on m'avait offert. C'était intéressant mais sans plus. C'est le portrait d'une jeune femme qui devient mère dans la période première guerre mondiale. Un peu stéréotypé, les autres personnages (masculins) sont mieux construits que Clarissa.

Ensuite, Histoire insolites de Villiers de L'Isle-Adam. Clairement moins bons que ses contes. Toujours aussi ambivalent cependant.

Knock, pièce de théâtre de Jules Romains. C'était assez drôle et ça se lit hyper vite. Critique de tous les charlatanismes et du mercantilisme dans le domaine de la santé.

Le papa de Simon et autres nouvelles, de Guy de Maupassant. Je ne pensais pas autant aimer car les thèmes ne me parlent pas trop : il est question de paternité, de l'enfance, etc. Mais c'est bien écrit et assez fin : les personnages de "fille-mère" et de "vieille fille" ne sont pas des archétypes qu'on fustige mais au contraire des figures réalistes sur lesquelles l'auteur ne pose pas de jugement, sinon un jugement qui concerne la société qui, elle, fustige certains individus plus que d'autres.

La petite fadette de George Sand. Je pensais détester (n'ayant pas du tout aimé La mare au diable) et de fait j'ai détesté les 100 premières pages : pas d'action, écriture très moyenne voire mauvaise, personnages inintéressants ou pas du tout crédibles. Mais j'ai trouvé la suite savoureuse, lorsque vraiment arrive le personnage de la petite fadette dans l'intrigue. Thème de la beauté intérieure vs laideur extérieure, c'est un de mes thèmes préférés en littérature. ça ne transcende pas certains codes : ça finit SPOILER en espèce de conte de fées, du point de vue moral c'est assez faible (je veux dire d'un point de vue contemporain, pas pour l'époque), mais en tant que conte de fées "rural" c'est très joli et bien ficelé (je repense toute émue aux passages où la petite fadette chante un truc tout claqué avec des rimes, la nuit, à la rivière, n'ayant peur ni du noir ni des bestioles qui font les angoisses de certains paysans superstitieux).

Puis j'ai enfin fini le 2è tome du Deuxième sexe de Simone de Beauvoir. Trop trop bien, du génie en fait. J'ai quasiment tout surligné mdr. Il est trop riche, trop dense pour être résumé comme ça, simplement il faut le lire, c'est passionnant et débordant d'intelligence.

Finalement hier j'ai lu Le Jardin des supplices de Mirbeau, mon premier de cet auteur. C'était spécial, horrible, perturbant et ambivalent, mais intéressant en termes de satire du colonialisme et en tant qu’œuvre-démarche "extrême". Je n'ai ni aimé ni détesté, c'est trop compliqué d'avoir des sentiments bien définis sur un tel livre. Je pense que je vais lire ce qui a été écrit niveau critique à son propos.

"Poste restante à Locmaria" de Lorraine Fouchet

Charmant petit roman qui nous plonge très rapidement dans l'intrigue, qui nous emporte et nous fait virevolter jusqu'à la dernière page mêlant la Bretagne, l'Italie, les souvenirs, les secrets de famille, les histoires d'amours et d'amitiés.

Une lecture facile, légère, qui fait tout simplement du bien.

[Résumé : Élevée dans le culte d’un père mort avant sa naissance, Chiara découvre, à l’âge de vingt-cinq ans, qu’elle est peut-être la fille d’un marin breton. Sous le choc de cette révélation, elle embarque pour l’île de Groix et fait la connaissance de Gabin, prête-plume d’écrivains célèbres, qui devient son compagnon de fortune. Mais ce séduisant jeune homme, arrivé comme elle de la « grande terre », est-il vraiment celui qu’il prétend être ? Et Chiara reviendra-t-elle indemne de son enquête insulaire ?]

Le seigneur des anneaux, le premier tome.

On va me haïr mais je préfère quand même le film. Le bouquin est archi dur à lire à cause de sa longueur, notamment dans les descriptions et les histoires passées. Le langage est très soutenu et ça ne fait pas trop naturel, du moins à notre époque je pense. Je trouve aussi que dans le film, l'amitié est mieux représentée, surtout vis à vis de Frodon. Globalement j'aime les deux oeuvres, mais préférence pour le film. J'ai bien aimé les détails qu'on ne voit pas dans les films comme certains personnages, l'attachement de Sam pour son poney etc...

Kira : la communeauté de l'anneau est assez indigeste. Les deux suivant par contre je me rappelle les avoir lu très rapidement

Ici quelqu'un (Il me semble ?) à mentionné La Femme Mystifiée de Betty Friedan du coup par curiosité je l'ai acheté !

Sinon j'avais lu Innocent de Harlan Coben. J'adore Harlan Coben en fait je vais clairement acheter tous ses livres. Ca parle d'un ex-détenu qui surprend sa femme dans une vidéo dans son portable, avec un autre homme dans un hôtel sauf que c'est PAS DU TOUT ce que l'on croit. Et de là démarre un récit pleins de surprises.

Résumé : Ces téléphones portables avec fonctions photo et vidéo, Matt n'en voulait pas. Mais l'enthousiasme d'Olivia a emporté ses dernières réticences. Pour filmer le bébé qui va bientôt arriver, a-t-elle dit. Trois jours plus tard, un message de son épouse, en voyage d'affaires à Boston. Sur l'écran, un film de 15 secondes. La vue volée d'une chambre d'hôtel. Un inconnu allongé sur un lit en galante compagnie.
Un coup de poing dans l'estomac. Cette femme, c'est Olivia…




Et le tout dernier que j'ai lu c'est L'Autre Moitié Du Soleil de Chimamanda Ngozie Adichie. J'ai adoré. Au début j'ai eu du mal à accrocher mais c'est lorsqu'elle parle de guerre j'ai j'ai commencé à être captivée. Surtout que je ne savais pas du tout qu'il y'avait eu au Nigéria une guerre civile donc +1 pour la culture G.

Résumé : Lagos, début des années soixante. L'avenir paraît sourire aux soeurs jumelles : la ravissante Olanna est amoureuse d'Odenigbo, intellectuel engagé et idéaliste ; quant à Kainene, sarcastique et secrète, elle noue une liaison avec Richard, journaliste britannique fasciné par la culture locale. Le tout sous le regard intrigué d'Ugwu, treize ans, qui a quitté son village dans la brousse et qui découvre la vie en devenant le boy d'Odenigbo.
Quelques années plus tard, le Biafra se proclame indépendant du Nigeria. Un demi-soleil jaune, cousu sur la manche des soldats, s'étalant sur les drapeaux : c'est le symbole du pays et de l'avenir. Mais une longue guerre va éclater, qui fera plus d'un million de victimes. Evoquant tour à tour ces deux époques, l'auteur ne se contente pas d'apporter un témoignage sur un conflit oublié ; elle nous montre comment l'Histoire bouleverse les vies.
Bientôt tous seront happés dans la tourmente. L'autre moitié du soleil est leur chant d'amour, de mort, d'espoir.

Bjour j'ai lu Les diaboliques de Jules Barbey d'Aurevilly. C'était cool : bien écrit, très dense, le rythme est très lent mais ça ne m'a pas dérangée, c'est un peu olé olé à certains moments par contre mdr.

Et j'ai lu un autre recueil de nouvelles, nouvelles très différentes : Fictions de Jorge Luis Borges. Là elles sont beaucoup plus courtes mais tout aussi denses. J'ai pas mal aimé aussi même si celui-là faut le lire avec le cerveau bien bien accroché.

Dernière modification par Isabella5553 (Le 05-04-2021 à 16h59)

Autobiographie d'une courgette de Gilles Paris.

Je l'ai lu en deux jours tellement j'étais prise dedans. C'est tellement mignon et triste et horrible à la fois. Il y a un véritable côté enfantin très mignon.

Des vies de combat: femmes, noires et libres  un livre d'Audrey Célestine.

PETITE PRESENTATION:

Des vies de femmes célèbres ou méconnues à la conquête de leur liberté.
On connaît Michelle Obama, Rosa Parks ou Nina Simone. Mais peut-être moins Sojourner Truth, Audre Lorde ou Darling Légitimus…
Des Antilles aux États-Unis, en passant par Paris, ce livre retrace la vie de ces femmes, noires, libres, inspirantes. Des combattantes parfois méconnues, oubliées.
De la fin de l’esclavage jusqu’à aujourd’hui, l’historienne Audrey Célestine dresse plus de 60 portraits d’héroïnes ou d’inconnues. Refusant d’être réduite à la couleur de leur peau, elles ont chanté, créé, écrit…
Loin d’être des passagères clandestines de l’histoire, elles se sont battues contre l’asservissement, la ségrégation, le racisme. Aujourd’hui, leurs héritières poursuivent et réinventent leurs luttes.
Un livre nécessaire et inspirant.

"Entre ciel et Lou" de Lorraine Fouchet

Un véritable bain de douceur, de bien-être et de chaleur familiale.

[Résumé : Bretagne. Jo prévoit de profiter d’une joyeuse retraite sur l’île de Groix. Mais la deuxième vie qu’il imaginait au côté de sa bien-aimée, il devra l’inventer seul. Son épouse est partie avant lui, en lui lançant un ultime défi : celui d’insuffler le bonheur dans le cœur de leurs enfants. Il n’a d’autre choix que d’honorer Lou, sa mémoire et ses vœux. Entre un fils sur la défensive et une fille cabossée par l’amour, la mission s’avère difficile mais réserve son lot d’heureuses surprises – car il n’est jamais trop tard pour renouer. En famille, on rit, on pleure, on s’engueule et, surtout, on s’aime !]